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LA REFORMATION DES FOUAGES DE 1426 - ANCIEN DIOCESE DE VANNES

470,00 EUR
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LA REFORMATION DES FOUAGES DE  1426 - ANCIEN DIOCESE DE VANNES
Édité et présenté par Hervé Torchet

La Réformation des Fouages de 1426 est le premier recensement qui ait jamais eu lieu en Bretagne, le plus vaste conservé de toute l’Europe pour cette époque. Effectué dans une période historique cruciale, la charnière de la guerre de Cent Ans, cet inventaire des Bretons du début du XVe siècle avait un double objectif : connaître la population imposable et, donc, la capacité du duché à payer l’impôt pour financer la guerre, et, d’autre part, à travers l’énumération des nobles et de leurs manoirs, évaluer la force de frappe de l’ost ducal puisque les nobles, exemptés d’impôt, étaient en revanche assujettis à un service militaire.

Cette enquête unique sur la population bretonne est conduite dans le cadre de ce que nous nommons d’habitude les neuf évêchés, les neuf diocèses de l’ancienne Bretagne. Il s’agit ici de celui de Vannes, comptant environ 160 paroisses, presque 20 000 foyers de tout rang social, 662 foyers nobles. On y reconnaît les importants fiefs de Largoet, de Rochefort, le lignage ramifié des Malestroit, celui de Rieux, le fief de Kaer qui détient la prévôté du port de Vannes, trois Kemenet, et bien sûr les territoires qui relèvent de l’autorité des Rohan, et plusieurs centaines de manoirs. Les documents originaux ont disparu pour 159 paroisses sur 160, il a donc fallu travailler sur des copies, soit partielles (pour environ 150 paroisses) soit intégrales (pour une petite dizaine). Ces dernières permettent de découvrir des centaines de foyers entièrement inédits.

À côté de la Réformation, cette publication développe un nobiliaire et armorial, plus de 800 notices biographiques (ou prosopographiques) et généalogiques sur les nobles et quasi-nobles qui y sont mentionnés avec, autant que possible, l’origine de leur propriété du manoir. La proportion des nobles dans la population globale est inférieure à 4 %, faible par rapport à la moyenne bretonne, mais comparable à la Cornouaille. Des index détaillés de ces deux parties permettent de trouver facilement chaque personne, noble ou non, mais aussi des centaines de noms de terres dont beaucoup existent encore en 2022 et dont la graphie est souvent proche de leur étymologie originelle lorsqu’il s’agit de toponymes bretonnants.
S’y ajoute un cahier hors texte de près de 390 écus, la plupart en couleurs (parfois les émaux et métaux ne sont pas connus) souvent inédits et dessinés en s’inspirant de représentations d’époque pour retrouver l’impression visuelle qu’aurait donnée une semblable réalisation faite au XVe siècle, par exemple par un auteur qualifié dénommé héraut d’armes. S’y ajoutent 48 planches hors texte de 400 écus et 4 cartes héraldiques inédites.

Après les préfaces de Jean Kerhervé, Michel Pastoureau, Michel Nassiet, Albert Deshayes et Michael Jones données dans les précédents diocèses, celle de Philippe Jarnoux, excellent universitaire spécialiste des notables et des élites sociales bretonnes, éclairera d’un jour particulier ce diocèse de Vannes et les différents aspects de la Réformation.

Ouvrage de haute culture, illustré de nombreuses photos de monuments, ce travail met à la disposition de lecteurs intéressés un ensemble exceptionnel d’informations puisées dans le dépouillement de milliers de parchemins médiévaux rares et inédits pour le profane. Mieux qu’un catalogue de noms de personnes et de lieux et de dates (ce qu’il est aussi), il est une étude approfondie de la population vannetaise de la fin du Moyen Âge et un portrait sur le vif de la noblesse et de ses terres. 

1 vol. 24 x 32
336 pages
Octobre 2022