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LA REFORMATION DES FOUAGES DE 1426 - ANCIEN DIOCESE DE LEON

370,00 EUR
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LA REFORMATION DES FOUAGES DE  1426 - ANCIEN DIOCESE DE LEON
Édité et présenté par Hervé Torchet 

La Réformation des Fouages de 1426 est le premier recensement qui ait jamais eu lieu en Bretagne. Effectué dans une période historique cruciale, la charnière de la guerre de Cent Ans, cet inventaire des Bretons du début du XVe siècle avait un double objectif : connaître la population imposable et, donc, la capacité du duché à payer l’impôt pour financer la guerre, et, d’autre part, à travers l’énumération des nobles et de leurs manoirs, évaluer la force de frappe de l’ost ducal, puisque les nobles, exemptés d’impôt, étaient en revanche assujettis à un service militaire. 

La publication porte sur l’ancien diocèse de Léon, soit environ 82 paroisses et trèves, y compris une enclave de l’ancien diocèse de Dol, regroupant plus de 10 000 chefs de famille, dont 770 nobles, un chiffre très élevé en proportion de la population globale (7,7 %, deux fois plus qu’en Cornouaille par exemple). 

Les originaux étant tous perdus (sauf pour la paroisse Saint-Martin de Morlaix), il a fallu s’appuyer sur des transcriptions partielles faites au XVIIe siècle, faisant état seulement des nobles et des métayers de nobles, exempts comme eux. Dans une forte partie des paroisses, les noms des manoirs sont détaillés ainsi que ceux des résidents en plus de ceux de leurs propriétaires. 

Pour une bonne douzaine de paroisses enfin, nous n’avons que des chiffres récapitulatifs et c’est en faisant appel à d’autres sources documentaires d’époque qu’il devient possible de proposer des noms de nobles, voire de roturiers, dont on peut prouver la résidence. La publication des rôles de taille de plusieurs paroisses du Bas-Léon en 1410 propose ainsi une source complémentaire très fructueuse. 

À côté de la Réformation, cette publication développe plus de 570 notices biographiques et généalogiques sur les nobles qui y sont mentionnés, avec, autant que possible, l’étude de l’origine de leur propriété du manoir ou de la seigneurie, appuyées sur le dépouillement de 6 000 documents annexes. Des index détaillés de ces deux parties permettent de trouver facilement chaque personne, noble ou non, mais aussi des centaines de noms de lieux, dont la plupart existaient encore en 2009. 

S’y ajoute un cahier hors texte de plus de 460 écus, la plupart en couleur (parfois, les émaux et métaux sont inconnus), souvent inédits et dessinés en s’inspirant de représentations d’époque, une grande carte détaillée (48x64 cm) et 4 cartes héraldiques hors texte en couleur inédites supplémentaires. 


Albert Deshayes, qui compte parmi les meilleurs connaisseurs de la toponymie de langue bretonne, ouvre une fenêtre supplémentaire pour la faire connaître. Ouvrage de haute culture, ce travail énorme met à la disposition d’esprits curieux et éclairés un ensemble exceptionnel d’informations puisées dans le gisement des parchemins médiévaux rares et peu lisibles par le profane. Mieux qu’un catalogue de noms et de personnes et de lieux et de dates (ce qu’il est aussi), il est une étude approfondie sur la population du Léon de la fin du Moyen âge, et un portrait sur le vif de la noblesse et de ses terres à la veille d’un bouleversement historique qui modifiera radicalement le rôle des uns et le statut des autres. 

1 vol. 24 x 32
280 pages + 46 planches d’écussons (408 écus précisément) et 2 planches contenant 4 cartes héraldiques hors texte en couleur en plus de la grande carte 48x64 cm en couleur également, le tout inédit.
décembre 2009