de Francis MATEO
Cuba se vide de ses forces vives, condamnées à l’exil par une dictature militaire plus répressive que jamais. Mais paradoxalement, ce durcissement trahit aussi un changement de paradigme : en sortant manifester sans violence face à des militaires agressifs, en supportant une répression qui se caractérise aujourd’hui par un millier de prisonniers politiques (dont un grand nombre de femmes et même des mineurs !), les Cubains ont brisé le mur de la peur qui les empêchait de protester ouvertement. La révolte gronde à Cuba, mais aussi là où la diaspora cubaine est présente, à commencer par les États-Unis et l’Europe.
Ce réveil sonne le crépuscule de la dictature militaire castriste. Une révolte où les femmes jouent un rôle prédominant dans l’organisation d’une opposition qui se construit chaque jour comme alternative au régime autocratique en place.